Chapitre 13 « Ces Voix »

Je craignais le peuple, 

et j'ai écouté sa voix.

—1 Samuel 15:24 

 

Y a-t-il quelqu'un parmi nous qui n'a pas été influencé par ce que les autres nous disent ? Je doute qu’il y ait un quelqu’un parmi nous qui soit si bien ancré et suffisamment proche du Seigneur que ce qu'on lui dit ou qu’on dit à son sujet n’ait absolument aucun effet sur ce qu’il ressent ou ce qu'il fait en fin de compte par rapport aux opinions des autres.

Vous avez peut-être une mère ou un père, un patron ou un mari, ou même un ex-patron ou un ex-mari dont les paroles bombardent continuellement votre esprit et sèment le trouble dans votre âme. Pour une raison inconnue, nous acceptons automatiquement les paroles blessantes et choisissons de les croire, même si la personne revient plus tard sur ses propos. Les gens laissent souvent échapper des paroles blessantes lorsqu'ils sont blessés ou frustrés. Malheureusement, parce que nous croyons qu'ils pensaient ce qu'ils ont dit, nous choisissons de nous accrocher à ce qui, inévitablement, nous pèse et vole notre joie. Quel est le remède ?

Des Plaies qui Suppurent

Il y a des années, j'étais au milieu d'une terrible bataille spirituelle qui s'était profondément installée au sein de mon mariage. Mon mari (à l'époque) se débattait (comme il l'a toujours fait) avec son amour-propre. Lorsque quelqu'un que vous connaissez ou que vous aimez lutte contre ce problème de manque de valeur, il y remédie souvent en vous rabaissant (ainsi que d'autres personnes) sans vergogne afin de se sentir mieux dans sa peau.

Pour ce qui m'a semblé être la énième fois, mon mari m'a fait asseoir pendant près d'une heure pour me condamner parce que je ne suivais pas le livre que j'enseignais, Une Femme Sage, et ce que le groupe de femmes que j'enseignais penserait s'il me connaissait vraiment. C'est après cette énième fois que j'ai finalement rapporté ce qu'il disait au Seigneur et que je Lui ai demandé si c'était vrai. Je n'avais jamais remis en question la validité de ces propos, supposant simplement que mon mari avait raison. Wow, j'avais tort. Ce que j'ai entendu était totalement différent et a littéralement changé ma vie. Il m'a aidée à faire taire les mots qui, continuellement, se répétaient sans cesse dans ma tête, me faisant douter de la réelle nécessité d'exercer un ministère auprès d'autres femmes.

Vous savez, mes Chèries, que lorsque nous entendons la vérité, elle fait toujours taire les mensonges. C'est pourquoi nous devons apporter tout ce que nous entendons (surtout un mauvais rapport sur nous-mêmes) au Seigneur et Lui en parler - sans attendre que cela ait fait des dégâts incommensurables, mais tout de suite, immédiatement. La vérité, c'est que nous savons que cela vient de l'ennemi qui s'est donné pour mission de nous voler, de nous tuer et de nous détruire - alors nous faire sentir sans valeur et sans mérite est dans ses cordes, n'est-ce pas ? Il utilise donc ceux qu'il a déjà blessés et asservis, en leur faisant cracher des mots méchants et tranchants dont il les a continuellement nourris, et ensuite nous écoutons - en choisissant de croire que le mensonge est la vérité. « Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice ? » (Romain 6 :16)

Alors pourquoi continuons-nous à entrer dans cette spirale de destruction alors que notre Bien-aimé ne demande qu'à être bienveillant à notre égard ? Puisque presque tout ce qui est dit et qui nous blesse est en fait enraciné dans les profondes blessures de cette autre personne.

Ce que le Seigneur a fait ce jour-là était si merveilleux, quelque chose que je n'ai jamais oublié. Il m'a demandé si je suivais le manuel, chapitre par chapitre en commençant par le dernier chapitre du manuel « Femme Sage ». Il m'a demandé si je suivais ce qui était dit concernant l'enseignement à mes propres enfants. J'ai dû répondre d'un air penaud : « Oui ». Il m'a ensuite demandé si je faisais confiance au Seigneur pour ma fertilité, lorsqu'Il m'a rappelé que j'avais même risqué la mort, à deux reprises, en ne suivant pas les médecins (qui auraient voulu faire une hystérectomie alors que je faisais une hémorragie). J'ai répondu « oui », une fois de plus. Un par un, Il a continué à me poser des questions sur chaque chapitre, jusqu'à ce qu'Il me demande s'Il était mon Premier Amour (chapitre 2). Bien sûr, j'étais ravie de répondre « Oh oui ! ». Puis, Il a terminé en me demandant : « Où est construite ta vie (et ta maison) Michele ? » J’ai répondu : « Sur Toi et Toi seul ! Mon rocher. »

Chère épouse, à partir du moment où j'ai entendu la vérité, à cet instant, toutes ces horribles voix de condamnation dans ma tête se sont tues. Oui, les accusations ont continué, mais seulement pendant un court laps de temps, et je crois que c'est parce que cela ne m’affectait plus ou ne m’ébranlait plus. En fait, au lieu de me sentir mal ou d'avoir honte de moi, quand il me faisait asseoir, je ne ressentais que de la compassion. Comme ça doit être horrible quelqu'un qui ressent le besoin de rabaisser quelqu'un d'autre simplement parce qu'il se sent mal dans sa peau.

Avec le recul, ce n'est pas si surprenant, parce qu'à l'époque, nous étions proches de la fin de notre mariage et, bien sûr, je ne savais pas qu'il était profondément impliqué dans l'adultère. Alors, en tant que pasteur, je suis sûr que l'ennemi le bombardait de toutes sortes de condamnations et de honte - le déchirant. Malheureusement, comme c'est le cas dans toute l'église, on ne lui a jamais appris à amener ces émotions « négatives » au Seigneur, en Lui demandant la vérité. S'il l'avait fait, il se serait peut-être senti condamné par son péché, tout en ressentant Son immense amour. Je crois que cela peut faire sortir n'importe lequel d'entre nous du plus profond des péchés et guérir nos blessures, Son amour.

Épidémie

Chère épouse, je sais que je ne suis pas la seule à vivre avec ces voix négatives. La semaine dernière, j'ai eu le privilège de partager quelques heures avec l'un de mes membres bien-aimés du groupe FS (Femme Sage), qui est également l'une des responsables de notre église (et qui travaillait sous mes ordres). Elle m'a dit que pendant que je travaillais encore à l'église, l'ennemi avait bombardé son esprit, lui disant que si seulement je savais comment elle était vraiment, je le dirais à notre pasteur principal, lui suggérant de lui demander de quitter son poste. Wow, il semble que ce soit une tactique que l'ennemi adore utiliser - probablement parce qu'elle fonctionne si bien !

Quelques minutes après avoir atterri en Afrique, alors que je m'éloignais de l'aéroport en voiture, l'une de mes plus anciennes et plus chères amies (et qui est aussi une responsable RMI travaillant avec Erin), s'est tournée vers moi, a poussé un profond soupir, puis a rassemblé tout son courage pour confesser « ce qu'elle était vraiment ». J'ai écouté, sachant que cette confession avait été retenue pendant des années. Puis, lorsqu'elle a terminé, je n'ai pu que me pencher pour la serrer dans mes bras et lui dire que je luttais contre les mêmes choses.

Chère épouse, la vérité est que nous luttons toutes contre les mêmes choses, n'est-ce pas ce que dit la Bible ? « Les tentations qui vous ont assaillis sont communes à tous les hommes (femmes). D’ailleurs, Dieu est fidèle et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Au moment de la tentation, il préparera le moyen d’en sortir pour que vous puissiez y résister.» (1 Corinthiens 10 :13).

Ensuite, pour éviter cette avalanche de mots tranchants qui sont devenus si courants, nous devons également garder à l'esprit ce verset - qui m'a vraiment aidé à discerner si je devais ignorer quelque chose ou le prendre à cœur. « Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l'objet de vos pensées. » (Philippiens 4 :8).

Cela signifie que SI ce qui est dit est : honorable, juste, pur, charmant, c’est vrai (ce qui signifie que nous devons toujours nous souvenir d'aller vers Lui pour voir si c'est la vérité), et cela doit aussi être quelque chose que pour laquelle vous voulez louer Dieu. Et si ce ne sont pas toutes ces choses, alors ne les laissez pas entrer dans votre cœur parce que tout ce qui est dit n’est pas de Lui.

Utilisez chaque mot vicieux pour le bien, en vous donnant l'occasion de passer des moments plus profonds avec Lui. Souvenez-vous simplement et prenez l'habitude de poser au Seigneur toutes les questions que vous vous posez sur n'importe quel sujet, quel qu'il soit. Demandez-Lui de vous dire ce qu'il en pense. Ensuite, asseyez-vous tranquillement pour écouter, et sentez-vous inondé de Son amour, afin que vous puissiez repartir et le répandre sur tous ceux qui vous entourent.